Des milliers de pompiers californiens luttaient toujours contre un important incendie dimanche qui menace de nombreux habitants près de la ville de San Bernardino, à une centaine de kilomètres à l’est de Los Angeles.
En milieu de journée, plus de 1300 soldats du feu, assistés d’hélicoptères, de camions et de bombardiers, étaient déployés dans la zone en proie aux flammes. Après avoir été contenu à 12 % en début de journée, le feu n’était plus contenu en après-midi et continuait de grossir.
Il faut dire que les bords nord et sud de l’incendie sont situés dans des flancs de collines raides et accidentés, peu accessibles aux camions de pompiers. De plus, la végétation dense nourrit abondamment le feu, sans compter les températures élevées et la sécheresse, qui n’aident en rien la situation.
L’incendie — surnommé Apple Fire par les pompiers locaux — s’est déclaré vendredi en fin d’après-midi et a depuis eu le temps de ravager plus de 8300 hectares dans la Cherry Valley, au sud de la Californie. La fumée se dégageant de la végétation calcinée était visible à des kilomètres à la ronde, poussant le département de gestion de la qualité de l’air de la côte sud à publier une alerte samedi soir.
Au moins 2600 foyers et près de 7800 personnes ont dû être évacués à l’approche des flammes. Impossible de savoir pour le moment quand celles-ci pourront retrouver leur domicile considérant l’avancée rapide de l’incendie. Aucune victime n’a été signalée pour le moment, les dégâts se limitant à deux immeubles et à une maison.
Une enquête est en cours pour déterminer l’origine du feu, qui pourrait être criminelle.
La Californie a été particulièrement frappée par les feux de forêt dans les dernières années. En octobre 2019, le feu de Saddleridge, à une trentaine de kilomètres de Los Angeles, avait forcé plus de 100 000 personnes à fuir.
En novembre 2018, trois énormes incendies avaient ravagé plus de 100 000 hectares dans cet État. Celui nommé Camp Fire avait englouti la ville de Paradise.
Algérie
La Californie est loin d’être la seule région autant touchée par les feux de forêt. En Algérie, les incendies se sont multipliés dans les derniers mois, ravageant plusieurs milliers d’hectares. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a d’ailleurs ordonné l’ouverture « immédiate » d’une enquête dimanche pour en déterminer les causes.
En tout, 1216 foyers d’incendie ont été enregistrés entre le 1er juin et le 1er août, selon la direction générale des forêts (DGF). Les feux ont détruit plus de 8778 hectares dans 37 régions.
Un pic de 66 incendies simultanés a notamment été atteint le 27 juillet dernier dans 20 préfectures, nécessitant l’intervention des hélicoptères de la Protection civile pour les éteindre.
D’après le premier ministre, Abdelaziz Djerad, plusieurs de ces incendies étaient d’origine criminelle. « Certaines personnes impliquées dans ces incendies ont été arrêtées et leurs aveux seront bientôt diffusés », a-t-il déclaré dimanche.
L’Algérie fait face à des feux de forêt récurrents qui détruisent annuellement 1 % du couvert végétal du pays. Des enquêtes avaient été lancées en 2019 pour déterminer les causes, mais les résultats n’ont pas été communiqués.
Un responsable de la DGF a révélé qu’une enquête sur les incendies de forêt en Algérie entre 1985 et 2018 montre que 66 673 incendies ont ravagé 1,073 million d’hectares de couvert forestier.
Amazonie
Le nombre d’incendies de forêt en Amazonie brésilienne, la plus grande forêt tropicale au monde, est également à la hausse. Il a augmenté de 28 % le mois dernier par rapport à juillet 2019, selon des données satellitaires publiées samedi. L’Institut spatial national du Brésil, l’INPE, a répertorié 6803 incendies dans la région amazonienne en juillet 2020, contre 5318 l’année précédente.
Rien que pour la journée du 30 juillet, 1007 incendies ont été détectés en Amazonie, ce qui en fait le pire jour pour un mois de juillet depuis 2005.
« Plus de mille incendies en une seule journée, c’est un record depuis 15 ans et cela montre que la stratégie du gouvernement de mener des opérations de diversion médiatique ne fonctionne pas sur le terrain », a déclaré par voie de communiqué le porte-parole de Greenpeace Brésil, Romulo Batista.
Déjà en 2019, le nombre d’incendies avait augmenté de 200 % en août par rapport à l’année précédente, avec 30 900 feux répertoriés. La situation avait engendré des manifestations dans le monde entier, notamment pour faire pression sur le président d’extrême droite, Jair Bolsonaro, afin qu’il s’engage à en faire plus pour protéger cette gigantesque forêt, estimée comme vitale dans la lutte contre les changements climatiques par les scientifiques.
Le président Bolsonaro a mobilisé l’armée pour lutter contre les incendies, mais les écologistes estiment qu’il ne s’attaque pas à leurs causes réelles. La plupart sont déclenchés dans le but de défricher illégalement des terres afin de laisser la place à l’agriculture, à l’élevage ou à l’exploitation minière dans le pays.
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August 03, 2020 at 11:00AM
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